Notre mission: Accompagner et soutenir les malades
Chez Accords, notre mission est d’accompagner, bénévolement, par l’écoute, les personnes atteintes de maladies graves, évolutives, les personnes faisant face au grand âge, ou les personnes en fin de vie. Ainsi, nous considérons que toute personne fragilisée par la maladie doit pouvoir être soutenue, entourée, accompagnée et aidée à vivre pleinement l’instant présent jusqu’à sa mort.
Nos valeurs et nos convictions: témoigner notre solidarité
Soucieux de fraternité, de dignité et de vérité, nous sommes mus par les valeurs de respect et de solidarité. Nous sommes indépendants de tout mouvement religieux, politique ou philosophique. Et surtout, nous agissons dans le respect des pensées et opinions de chaque personne, le respect de son intimité, la discrétion, la confidentialité et l’absence d’interférence dans les soins, pour une société plus solidaire.
Qui sont les bénévoles accompagnants ?
Ce sont des hommes et femmes de tous âges, rendus sensibles à la souffrance et à l’isolement des grands malades et de leurs proches par leur histoire personnelle, ou leur parcours professionnel. Mais surtout soucieux d apporter un soutien à l’Autre, les bénévoles ont en commun d’attacher de l’importance et de la valeur au temps de la maladie grave et de la fin de vie. Ce temps compté qui reste à vivre, précieux pour celui qui s’en va, comme pour ceux qui restent.
Reconnaître et valoriser les personnes au-delà des détériorations physiques et psychiques, leur apporter présence, écoute et soutien moral quand elles en ont besoin. C’est leur permettre de vivre autant que possible, selon leur désir, en relation avec les autres jusqu’à leur mort, quel que soit le projet: c est la mission que se donnent les bénévoles dans ce champ de la maladie de la vieillesse et de la mort .
Pourquoi est il important d’accompagner les malades et les personnes en fin de vie?
Or, la maladie grave, comme la vieillesse et le deuil, engagent les individus dans un processus de marginalisation qui peut aller jusqu’à l’exclusion. En effet, on ne meurt plus jeune et en bonne santé comme il y a quelques dizaines d’années mais généralement vieux et dépendant, à la suite d’une longue maladie. Et la vie s’attache à mettre de côté, loin des regards, dans des lieux spécialisés, tous ceux dont la présence au milieu des autres pouvait rappeler que la mort fait partie de l’existence humaine. La maladie et ses effets, la cessation d’activité et la dépendance, la perte d’autonomie et les traitements lourds entraînent très vite le malade dans un monde à part.Mais aussi, la médicalisation intense de la fin de vie et l’organisation des soins le transforment souvent en un véritable nomade. Les allers-retours incessants entre le domicile et l’hôpital, les séjours en maison de repos sont autant de ruptures qui ponctuent sa vie de malade, éprouvent ses liens familiaux, d’amitié et de voisinage. Pour le malade et ses proches, bien avant que la mort n’arrive, un phénomène d’isolement se met en place, ce qui engendre beaucoup de souffrances.
Alors, les bénévoles offrent leur présence, leur écoute pour re intégrer dans la communauté humaine ceux qui petit à petit en ont été exclus.
Texte issu de l article de Chantal Grimaut : L accompagnement des malades par des bénévoles 2002